Dessus ma peau
Le grossier tape à l'œil, à l'oreille, au palais, au nez, puis il s'en va. Il ne laisse que le mauvais souvenir de ses esbroufes.
Le fin se faufile et reste.
Séquence
Devant moi fous rires et larmes, riche festoiement de mon existence et festons des falbalas de femmes en taffetas et faille, aimées, aimantes, a giorno dans les galeries des glaces dont on aurait fait taire les miroirs aux regards de Narcisse pour que la musique nous contemple. Et les clic clac du tric trac et la poudre aux cheveux des convives, et la myrte au front des demoiselles. Saint-Louis, Baccarat, Manufacture Royale, colifichets des coquettes, ô fêtes embaumantes, épanchements des chairs, Farhenheit mon amour, la cire des bougies, goutte à goutte sur les fuliginances du piano, les chevrons des parquets feu, les moirures des velours cachemire, les lamés des robes falsifiantes, les boucles, les nacres, les sucs, les étourdelles aux hoquets des valses et lueurs des chandelles, ces trainées boréales à l’encre de la nuit, la blancheur des damas chiffrés d’initiales, les couverts de vermeil tachés de chocolat, les ors des tasses et fragiles porcelaines, les vins en Bohème et les violes des Tziganes, les statues d’opale aux vérandas ouvertes, dans mes châteaux hantises.