Sur le divan

D'où me vient en partie une de mes devises : "Ni pardon*, ni reproche, agir en conséquence."

* Nul besoin de pardon s'il n'y a pas reproche, n'est-ce pas?

Expérience du divan

Je préfère ainsi nommer ce que l'usage a consacré comme psychanalyse.

Pourquoi?

Parce que le terme de psychanalyse est charivari, basse-cour de glapissements.

Ceux venant après Freud ont la tête si farcie de concepts  hérités de l'idée qu'on s'en fait, de la psychanalyse, et de toutes ses controversesque le mot lui-même ne va pas de sitôt se laisser nettoyer.

Laissons-le dans son coin, ce mot. Allons ad ovo, à l'expérience elle-même.

L'ayant vécue plus d'une fois, cette expérience, je me déclare autorisée à en dire des petits quelques choses.

Que d'abord l'abord justement de ce divan maudit n'est pas si facile; qu'il faut du courage pour s'y laisser tomber. Les premières fois, et aussi certaines autres, où l'on ne rêve que d'une chose : fuir!

Définition

Je définis comme expérience du divan toute séquence dans la régularité, la durée — quelques années — d'allongements sur le divan d'un professionnel se disant guérisseur de souffrances dans la tête.

Concrètement, c'est une enquête policière, du type whodunnit, doublée de fouilles archéologiques.

Toute connaissance préalable - surtout livresque - des théories dites psychanalytiques est un obstacle à ce travail.

Il faut un sacré paquet d'allongeages, avant de s'en débarbouiller la tête!


Toute vérité est spasme de l'obscur.


Après une très bonne analyse, disons qu'une femme peut prendre son pied.

Jacques Lacan, Le Séminaire, Livre XV,  p.176