Vraques
"Tout est écrit*..."
Ne nous reste qu'à broder, gloser, colorier nos cahiers d'écoliers, y coller nos images.
* ... depuis plus de sept mille ans, qu'il y a des hommes et qui pensent. La Bruyère.
Mercredi 26 juin 2024
Fadaises
J’aime aussi les contes et contines, les rondes, les rondeaux, les marelles. Ni plus ni moins que les œuvres sérieuses des grands. Les assonances, les rimes faciles et les gros mots ; les calembours, ceux qui font rire et chanter les enfants ; les berceuses, les lalalères, toutes ces fadaises.
Vendredi 31 décembre 1999
Dernier cri millenium
Qui,
En ce tumulte, en ces rumeurs d’hécatombes, en ces trépidations de cymbales ineptes, en ces décharges, hélas trop humaines, en ces palais dévastés, en ces jungles de pestilence affairiste, en ces cliniques inhospitalières, en ces plateaux de télévision tératogène, en ces assemblées de prédicateurs interlopes, en ces salles de marché noir, en ces places de la violence publique, en ces écoles de suffisance ignare, en ces prétoires de trafiquants légistes, en ces églises de bimbeloterie bigote, en ces clubs de népotismes servile, en ces Bureaux de fraudes étatiques, en ces agences de falsifications mercantiles, en ces cabinets d’esculapes soudoyés,
En ces officines du leurre, de la bassesse, du mensonge, de la veulerie et du crime,
Qui, en ce limon, autre que Satan lui-même, saura conscrire l’armée qu’il nous faut pour la conquête du siècle promis?
C'est en quoi la poésie est indispensable : infiltrer, comme le ferait une nappe de liquide, tout ce tissu lâche et par places déchiré du logos.
Au lieu de cela, dans le néo-libéralisme, c'est la monnaie – ses quantifications, ses calculs –, qui infiltre tout et nous inonde sans étancher aucune soif, ni rien laver.
Vain baptême!
Harpiste sans harpe, devant ses livres
Qui entendra ces mélodies que m'inspire ma muse au sexe mâle?