Elle se représentait maintenant leurs deux vies comme deux disques lancés vers le ciel, sur les nageoires d'un soleil filtré au rouge.
Le rouge est l'incandescence du bleu, son revers embrasé. Il est sang humain dans la glace du ciel. Il est chair vibrante au figé du vide éternel. Il est vie injectée, pulsante, au diamant multimillénaire de l'œil. Il est couleur matrice. Le jaune s'y sédimente. Le bleu s'y précipite, lassé de tant de galaxies.
Elle est ici, regarde vers le ciel; et aussi là, regardée. Il est ici, regarde vers le ciel; et aussi là, regardé. Leur vol est jet de leurs pensées. Leurs corps hologrammes suivent l'ellipse.
La seule couleur mensongère: noir. Noire, même la nuit ne l'est jamais tout à fait.
Les eaux se pressent derrière nos barrages. Pourtant, il fait encore nuit.
Vert : il sied au teint des rousses matinales. Ses bosquets rafraîchissent leurs terres de Sienne brûlées.
Ma couleur préférée : opaque, celle de la consistance.
Les rousses le matin, les brunes à midi, les blondes le soir; les femmes devraient sortir à l'heure qui leur convient.